dim. Oct 6th, 2024

La corruption, un cancer de cerveau pour l’Etat camerounais.

Le Cameroun a perdu 114 milliards de FCFA en 2023, un record inquiétant.

Le 13e rapport sur l’état de la corruption au Cameroun, présenté par le président de la Commission nationale anti-corruption (CONAC), Dieudonné Massi Gams fait mention d’une hausse alarmante des pertes financières dues à la corruption, qui atteignent 114 milliards 35 millions 922 mille 502 francs CFA pour l’année 2023. Cette somme représente une augmentation vertigineuse par rapport aux 4,62 milliards de francs CFA de pertes enregistrées en 2022. l’éducation, les collectivités territoriales décentralisées et les transports sont les secteurs les plus touchés en 2023. Ce rapport a été présenté le 26 septembre 2024 à Yaoundé.

Selon Dieudonné Massi Gams, le montant des pertes subies en 2023 a été établi sur la base des enquêtes menées par la CONAC « le nombre de dossiers ayant donné lieu aux 16 missions d’enquêtes de la CONAC, les 43 décisions rendues par le Conseil de discipline budgétaire et financière et le Tribunal criminel spécial ainsi que la nature des affaires ayant donné lieu aux missions d’enquête de la CONAC ainsi qu’aux décisions du Conseil de discipline budgétaire et financière et celles du Tribunal criminel spécial »
Dans un langage simple les décisions du Conseil de discipline budgétaire et financière et celles rendues par le Tribunal criminel spécial sont reconnues pour leur compétence en matière de lutte contre la corruption au Cameroun.
A titre d’exemple les dénonciations concernent le monnayage des recrutements des élèves, l’achat de places, le trafic d’influence. Dans les collectivités territoriales décentralisées elles concernent entre autres l’exigence de paiement pour l’établissement des actes d’état civil.
Le rapport n’a pas fait mention des affaires Glencore et Bourbon dans lesquelles des agents publics Camerounais de deux sociétés d’hydrocarbures et de la direction générale des impôts ont été cités pour avoir perçu des pots-de-vin. « Sans désemparer, nous allons continuer à nous battre pour que le gouvernement se prononce sur ces deux affaires mais jusqu’ici le Cameroun n’a encore rien dit, la Société nationale des hydrocarbures nous a informé que le tribunal criminel spécial avait déjà été saisi mais nous n’avons pas eu la preuve de cette saisine », regrette Henri Njoh Manga Bell, président de Transparency international Cameroon, interviewé par nos confrères de VOA.

Sur cette question, le président de la CONAC invite les Camerounais à plus de patience tout en affirmant que « lorsqu’on fait des investigations, il faut le faire avec tout ce que cela comporte comme délicatesse et sérieux, parce qu’on ne peut publier que les résultats des investigations et la CONAC a déjà fait des investigations et orienté certains de ces résultats obtenus vers des secteurs qui doivent continuer à compléter les informations que la CONAC demande » . Il a jouté qu’ils attendent également « les informations des institutions concernées», c’est dit-il, « un problème international ».

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