sam. Sep 28th, 2024

Ayaba Cho Lucas, un homme d’une cinquantaine d’années, a été interpellé pour des accusations liées à “l’incitation aux crimes contre l’humanité”. De nationalité allemande, Ayaba Cho Lucas vit en Norvège depuis plusieurs années.

Ainsi, Ayaba Cho devient le deuxième leader séparatiste à être arrêté, après Julius Sisiku Ayuk Tabe.
Lucas Ayaba Cho. Il est l’un des cerveaux des groupes armés luttant pour l’indépendance des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, à être arrêté par la police norvégienne à Oslo, où il réside. Cette arrestation, survenue le 25 septembre 2024, a été qualifiée par la CRTV, le média d’État camerounais, comme un signe positif de la coopération judiciaire entre le Cameroun et la Norvège.

Originaire de la région du Nord-Ouest, Lucas Ayaba Cho est réputé pour son activisme radical. Dans son passé, En 1993, étant étudiant à l’Université de Buea, il se fait expulser parce qu’il est accusé d’avoir organisé une manifestation contre l’augmentation des frais de scolarité d’après des informations crédibles.

Une exclusion qui lui a valu un séjour, pour poursuivre ses études supérieures en Norvège. C’est depuis ce pays du Nord de l’Europe qu’il joue un rôle central dans la lutte pour l’indépendance des régions anglophones. Cette lutte armée, déclenchée en 2017, et qui a déjà causé la mort de milliers de personnes et déplacé des milliers d’autres en dehors des régions en crise.

Lucas Ayaba Cho et ses hommes avaient par exemple revendiqué l’attentat d’Ekondo-Titi en 2022, qui avait causé le décès de 7 personnes. Parmi les victimes se trouvaient le Maire Kenneth Nanje et le Sous-préfet Timothée Aboloa de l’arrondissement d’Ekondo-Titi, département du Ndian, dans la région du Sud-Ouest.

Selon les ONG de défense de droits humains, la crise anglophone a fait des milliers de victimes et des déplacés depuis 2017. Parti d’une simple revendication sociale, le conflit s’est finalement mué en rébellion.

By Inos Patriarche Lagos

Journaliste d'investigation

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *