L’axe Mora-Dabanga-Kousseri est interdit aux véhicules de poids lourds.L’etat de la la nationale N°1, reliant Mora à Kousseri via Dabanga se dégrade au quotidien. Chose qui préoccupe les plus hautes Autorités du pays. Afin de préserver ce corridor vital jusqu’à la reprise des travaux de réhabilitation, une nouvelle mesure vient de restreindre la circulation des véhicules « hors gabarit et/ou en dépassement du poids total autorisé ».
Cette décision, prise le 23 août par le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, concerne spécifiquement les véhicules dont la charge totale dépasse 3,5 tonnes ou est inférieure ou égale à 50 tonnes. Aussi les véhicules dont les dimensions excèdent 18 m de longueur, 2,5 m de largeur, et 4 m de hauteur.
Dans sa décision, aucune justification n’a été donnée par le ministre. Toutefois. un responsable du ministère des Travaux publics indique que « les véhicules concernés par l’interdiction, en ces temps de forte pluviométrie, contribuent ou/et aggravent la dégradation de la route et créent de nombreux points critiques ».
Le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord quant à lui, a d’ores et déjà exigé du délégué régional des Travaux publics une mise en œuvre rigoureuse de cette interdiction.
Rappelons que la route Mora-Dabanga-Kousseri, longue de 205 km, est une voie de communication essentielle pour le Cameroun, reliant le pays à ses voisins le Tchad et le Nigeria. Elle joue un rôle vital dans le commerce régional et la mobilité des personnes. Ainsi, les travaux d’aménagement de cette route avaient été confiés à une entreprise chinoise. Mais dix (10) travailleurs chinois ont été enlevés en mai 2014 sur le chantier par les éléments de la secte Boko Haram. Dès lors l’entreprise a suspendu les travaux sur cet axe.
Le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a annoncé le 5 juin le lancement d’un appel d’offres pour la réhabilitation de quatre sections supplémentaires de la route Mora-Dabanga-Kousseri, dans la région de l’Extrême-Nord. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Projet d’amélioration pour la connectivité, la résilience et l’inclusion (PACRI), soutenu financièrement par la Banque mondiale à hauteur de près de 200 milliards de FCFA (330 millions de dollars).