Dans la région de l’extrême nord, les habitants de Salack, dans l’arrondissement la ville de Maroua1 ont été dans les rues pour exprimer leur colère. Ils.
ont installé des barricades sur la Nationale No 1, qui relie la ville de Maroua à celle de Garoua.
Motif: protestation contre l’expropriation de leurs terres au profit de l’armée nationale, qui possède déjà une grande base militaire à Salack, occupée par les éléments du Bataillon d’intervention rapide (BIR).un mouvement d’humeur des populations a perturbé la quiétude de ce bourg pendant près de quatre heures.
L’ordre a été restauré grâce aux interventions des Autorités locales.
Denis Atkhalaï, le sous-préfet de Maroua I, est descendu sur les lieux avec les forces de l’ordre et de sécurité pour éviter tout débordement et s’entretenir avec la population. disait-il face à la population en colère : « Vous avez utilisé cette route pour vous faire entendre. Vous êtes entendus. Maintenant, asseyons-nous comme de vrais citoyens pour résoudre votre problème ». Pour obtenir la levée des barricades, il a annoncé la tenue d’une rencontre afin d’élaborer « un protocole » de résolution de cette affaire foncière.
En attendant cette réunion, il est évident que la majorité des habitants de Salack ne sont pas intéressés par une expropriation. Selon Sali Wadou, le délégué de la jeunesse de Salack, ces habitants veulent garder leurs champs de sorgho. « Onze mois sur douze, à Salack, nous travaillons dans nos champs de sorgho. Nous mangeons une partie de nos céréales et vendons le reste. C’est notre seule source de revenu. Si on nous retire nos champs, qu’allons-nous devenir ? », s’interrogea Sali Wadou.
A la lumière de cet événement, il en vient à la conclusion selon laquelle deux types de spoliation sont récurrentes chez nous. Il y a celle faite par l’Etat et celle par les privés