Cette annonce est contenue dans un arrêté publié ce 16 juillet 2024 portant interdiction de séjour temporaire dans le département du Mfoundi. D’après le journal de feu Puis Njawe, avec son Arrêté, le préfet a ramené la capitale du Cameroun désormais dans un régime d’exception, celui qui prévalait avant le vote des lois sur les libertés de 1990.
« Yaoundé est désormais entrée dans un régime de dictature pure et dure où toute personne qui osera lever la tête sera tout simplement jetée dehors comme un malpropre, ou dans une prison dans quelques recoins du pays même si l’Arrêté ne le dit pas expressément », note Le Messager. Le quotidien privé précise par ailleurs qu’il en allait ainsi lors de la guerre d’indépendance. On observait des déportations des indépendantistes dans les prisons à travers le pays.
Le texte du préfet ne laisse aucune ambiguïté sur cette éventualité en annonçant qu’est susceptible d’être frappée d’une interdiction de séjour dans le département du Mfoundi pour une durée déterminée, les trois typologies de personnes dont vient en tête « toute personne qui appelle au soulèvement contre les institutions de la République » . Le deuxième type concerne la personne qui sera coupable d’outrager dangereusement les Institutions ou celui qui les incarne (par tout moyen de communication suivie dans le département du Mfoundi).
« Ici, les journalistes et autres communicateurs sont particulièrement visés dans leur prise de parole ou par les écrits. Il appartiendra donc désormais au préfet de faire la police des médias pour déporter ceux qui « outragent dangereusement » les tenanciers du pouvoir. En clair, celui qui méprise, insulte ou parle sans respect du pouvoir, sera chassé de Yaoundé. Avis aux journalistes ! En dernier lieu, le préfet promet de jeter hors de la capitale, toute personne qui « entreprend des manœuvres pouvant entraîner des troubles graves à l’ordre public », poursuit Le Messager.