mar. Juil 2nd, 2024

« Il vient toujours un temps où la justice s’impose, où les gouvernants après avoir été trop longtemps trompés par leurs collaborateurs et subalternes de tous les niveaux, se réveillent, découvrent la vérité, et manifestent leur autorité ultime pour faire la lumière et réparer les torts. La bonne gouvernance c’est fondamentalement, le respect mutuel entre les gouvernants et les gouvernés. Mais quand les gouvernants se murent dans un silence dédaigneux, orgueilleux et condescendant ou complice, ils allument des feux involontaires susceptibles à terme de déstabiliser la société ».

Shanda Tonme

 

UNE SI LANCINANTE ET TROUBANTE INTERROGATION

 

Comment allons-nous procéder pour apaiser

la société camerounaise ? 

 

 

La mort est dans toutes les civilisations humaines révélées, un moment de forte introspection, peu importe la cause et peu importe les circonstances, les victimes et l’identité des auteurs éventuels des manipulations et planifications directes ou indirectes de sa survenance.

 

Mais alors, quand la prépondérance de la haine, de la méchanceté et des instincts de vengeance, prennent les devants et agitent des célébrations indignes, le tout dans un concert d’impunité en forme de nouvelles valeurs ambiantes, il faut craindre que certaines âmes soient devenues définitivement souillées et par conséquent toxiques pour la société.

 

C’est avec encore plus de peine que celle ressentie à l’annonce de la mort de Landry NGUEMO, que nous avons pris connaissance de certains travers sataniques, disséminés en guise de célébrations et de félicités sur les réseaux sociaux. C’est ce que notre société porte dorénavant comme marque de fabrique, comme nouvelle anthropologie de la coexistence solidaire ainsi que des sentiments éthiques. Tout sauf le règne de l’amour, de la compassion, de la reconnaissance et de la solidarité. Nous voici devenu un pays où des gens se plaisent à voir d’autres en souffrances, à savoir que des semblables sont morts, jetés en prison ou couchés dans des salles d’urgence des hôpitaux.

J’ai depuis réalisé et compris, compris à quel point la méchanceté, l’égoïsme et le sectarisme nous ont gagné et gâté. Comment penser que depuis que j’implore la magnanimité du Chef de l’Etat pour une grâce présidentielle qui n’a plus jamais eu lieu depuis plus d’une décennie, aucun de ceux qui écument les espaces avec les statuts de chefs des partis, de leaders d’opinion et de défenseurs des droits de l’Homme, n’a levé le petit pouce, élevé la voix, venu à la rescousse.

Non, ce qui les intéresse plus que tout, plus que le sort des milliers de prisonniers en sursis et même plus que le sort du pays, c’est le code électoral, la date des élections, parce qu’un seul rêve et une seule ambition leur occupent l’esprit : Devenir président de la république. Même si nous devenions tous cadavres, ils s’empresseraient toujours d’être présidents des tas de cadavres.

 

Non, ce n’est pas ainsi que nous nous pensons et soutenons notre pays. Nous n’acceptons pas, nous ne tolèrerons pas cela. Cette montée de la haine et des discours dangereux où l’on se félicite d’un accident mortel, n’est pas digne de notre pays. Il faut traquer les auteurs et leur barrer la route. Aujourd’hui c’est Landry Nguemo, mais demain ce sera vous.

 

L’apaisement, nous devons travailler pour cela, et nous engager résolument, permanemment et concrètement pour cela, même en affrontant la folie de certains compatriotes égarés qui prêchent le venin d cobra et le poison brutal. Le Cameroun mérité mieux. Adieu l’artiste Landry. Nous te pleurons et portons de manière vive, ta mémoire. A ceux qui sont perdus dans la haine, la punition de la postérité les rattrapera./.

 

Yaoundé, le 28 Juin 2024                                                                                     SHANDA TONME

                                                                                                                             Médiateur Universel

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