dim. Juin 30th, 2024

Le Premier ministre nigérien Ali Lamine Zeine a présenté un rapport sur une possibilité « d’utilisation du système de transport des hydrocarbures par le pipeline du Tchad qui débouche au PAK – Port Autonome de Kribi au Cameroun ».

Un ambitieux projet de pipeline, soutenu par la Chine, visant à faire du Niger un exportateur de pétrole, se retrouve confronté à une série de défis critiques, exacerbés par une crise de sécurité interne et un différend diplomatique avec le Bénin voisin.

Le pipeline s’étend sur 1 930 kilomètres, reliant le champ pétrolier d’Agadem, développé par des investisseurs chinois, au port de Cotonou au Bénin. Initialement conçu pour permettre au Niger, riche en pétrole mais enclavé, de multiplier presque par cinq sa production pétrolière, cet ambitieux projet a été facilité par un accord de 400 millions de dollars signé en avril avec la compagnie pétrolière nationale chinoise.

Cependant, le projet fait face à une série d’obstacles majeurs. Notamment, un désaccord diplomatique avec le Bénin a entraîné la fermeture du pipeline la semaine dernière. Cette semaine, le groupe rebelle local, le Front Patriotique de Libération (Soutenu financièrement et matériellement par les oxydentaux), a revendiqué une attaque ayant endommagé une section du pipeline et menace d’autres actions si l’accord de 400 millions de dollars avec la Chine n’est pas annulé.

Pour trouver une issue, le Niger évoque la possibilité de faire transiter le pétrole par le Tchad et le Cameroun voisins. Cette alternative, ainsi que celle du Nigeria, avaient déjà été envisagées initialement avant que les autorités nigériennes ne privilégient le pipeline vers le Bénin.

Les tensions diplomatiques avec le Bénin remontent à juillet 2023, lorsque le président nigérien, Mohamed Bazoum, a été renversé lors d’un coup d’État, entraînant la fermeture des frontières par les voisins ouest-africains du Niger et la montée du groupe de libération local menaçant d’attaques supplémentaires contre le projet pétrolier.

Les deux nations subissent des pertes économiques significatives, le Bénin se trouvant également privé de millions de dollars en frais de transit.

Pour rappel, CHRISTIAN PENDA EKOKA du temps où il était conseiller à la Présidence de la République avait remis au goût du jour la nécessité de la révision des droits de transit du pétrole tchadien sur le territoire camerounais dans le cadre du pipeline Tchad-Cameroun.

 

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