dim. Juin 30th, 2024

C’est Wikileaks qui a annoncé la libération du journaliste. Les médias ont rapporté qu’il s’apprêtait à conclure un accord avec le bureau du procureur américain.

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a conclu un accord de plaider coupable avec la justice américaine aux termes duquel il sera libre après des années de détention au Royaume-Uni, selon des documents judiciaires rendus publics dans la nuit de lundi à mardi.

Poursuivi par les autorités américaines pour avoir divulgué au nom de la liberté des centaines de milliers de documents confidentiels, l’Australien doit comparaître devant un tribunal fédéral des îles Mariannes, territoire américain du Pacifique. Il devrait plaider coupable de 《complot pour obtenir et divulguer des informations relevant de la défense nationale des États-Unis》, selon ces documents.

Julian Assange a quitté le Royaume-Uni et la prison de haute sécurité proche de Londres où il était incarcéré depuis 2019, pour embarquer dans un Jet privé à l’aéroport de Stansted, a précisé peu après l’organisation WikiLeaks, se félicitant qu’il puisse retrouver sa femme, Stella Assange, et leurs enfants, « résultat d’une campagne mondiale ». L’avion, après une escale de ravitaillement à Bangkok, devrait atterrir aux îles Mariannes vers 21h locales (16h à Paris).

Désormais poursuivi pour « complot pour obtenir et divulguer des informations relevant de la défense nationale », Julian Assange devrait plaider coupable de ce seul chef, selon les documents judiciaires rendus publics, qui citent également sa complice, le militaire américain Bradley Edward Manning, qui changé de ZIZI pour devenir Chelsea Manning, à l’origine de cette fuite massive. Il devrait être condamné à 62 mois de prison, déjà purgés en détention provisoire à Londres, ce qui lui permettrait de regagner libre son Australie natale.

Julian est libre !!! », a exulté son épouse Stella Assange, exprimant une « immense gratitude » envers ceux qui se sont mobilisés « depuis des années » pour que sa libération devienne « réalité ». Cet accord met un terme à une saga de près de 14 ans. Il est intervenu alors que la justice britannique devait examiner, les 9 et 10 juillet, un recours de Julian Assange contre son extradition vers les États-Unis, approuvée par le gouvernement du Royaume-Uni en juin 2022.

Julian Assange se battait pour ne pas être livré à la justice américaine, qui le poursuit pour avoir rendu publics à partir de 2010 plus de 700.000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Visé par 18 chefs d’accusation, il encourait en théorie jusqu’à 175 ans de prison en vertu de la loi sur l’espionnage.

Le fondateur de WikiLeaks avait été arrêté par la police britannique en avril 2019 après sept ans passés dans l’ambassade d’Équateur à Londres, afin d’éviter son extradition vers la Suède dans une enquête pour viol, classée sans suite la même année. Depuis, les appels se sont multipliés pour que le président américain abandonne les charges retenues contre lui. L’Australie a présenté une demande officielle en ce sens en février, que Joe Biden a dit examiner, suscitant l’espoir chez ses soutiens.

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