Le monument éléphant, qui avait disparu depuis plusieurs années, vient d’être réhabilité par la commune et inauguré par le préfet de Boumba et Ngoko, au rond point, situé au centre ville.
C’est plus précisément dans ce carrefour que le fondateur de la ville éponyme, Mikoues, un guerrier intrépide, qui a donné du fil à retordre aux forces d’occupation allemandes, vécut et recevait ses visiteurs.
C’est pour son esprit de combativité, marqué par des victoires que le sobriquet Zok c’est-à-dire éléphant en langue locale lui fût attribué. Exécuté le même jour que Martin Paul Samba et Douala Manga Bell, deux nationalistes de renom, « Zok » lança deux phrases aux Allemands, avant sa mort: » Vous n’hériterez jamais le Cameroun » et » Zok a douma (l’éléphant ne devrait jamais tomber) ».
D’après le maire Ernest Timothée Abono, ce monument réconcilie Yokadouma avec son histoire mais surtout, il symbolise un appel à l’unisson, à l’union sacrée des fils et filles de Yokadouma autour de ce leader historique. L’édile invite son peuple à mener âprement le combat, non plus contre les forces d’occupations, mais celui qui vise à relever les défis de l’heure que sont la pauvreté, la misère et le sous-développement, de manière à faire de Yokadouma cette cité du bien-être pour tous qui lui colle à la peau.