L’ancien président de la République du Gabon a été destitué pour incapacité.
Vendredi 8 mars 2024, le Parti démocratique gabonais (PDG), l’ancienne formation au pouvoir, a officiellement démi l’ex-chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, de sa présidence du parti. La décision a été justifiée officiellement pour raison de santé. Yves-Laurent Goma, correspondant de Rfi à Libreville, rappelle que « pour la première fois, il n’y a plus un Bongo à la tête du Parti démocratique du Gabon depuis sa création le 12 mars 1968. »
Selon le média français, lors des récentes assises, les militants auraient demandé une rupture avec l’ère Ali Bongo et la gouvernance de son époque. La direction a commencé à évoquer un retour aux valeurs incarnées par son père, Omar Bongo. Des visuels de l’ancien président ont commencé à fleurir. La sortie d’Alain-Claude Bilie-By-Nze, il y a quelques jours, aurait enfoncé le clou.
Dans une déclaration en forme d’électrochoc, l’ancien Premier ministre avait demandé qu’une vacance soit constatée à la tête du parti et la nomination d’un directoire. Derrière la révolution interne, certains voient aussi la main des militaires. Vendredi 8 mars, la direction du parti a soudainement retardé l’annonce de la nouvelle équipe et s’est absentée. Certains affirment que les cadres du PDG sont allés à la présidence consulter le général Oligui Nguema.
En tout cas, Patience Dabany a été radiée du parti dans la foulée. Plusieurs sources estiment qu’elle paye ses invectives contre le général à qui elle reprochait de maintenir son fils prisonnier. « Son outrance a entraîné son humiliation. Elle était dans la salle quand sa radiation a été annoncée », confie un participant.
Le PDG semble en tout cas vouloir rompre avec une période Ali Bongo de plus en plus difficile à assumer. « Hier, ils refusaient de déchoir Ali de sa fonction de Président de la République. Pire ils l’avaient investi comme candidat à la présidentielle. Aujourd’hui, ils ont tout fait pour le déchoir à la tête du parti en disant qu’il est en incapacité de gouverner le parti », commente le lanceur d’alerte camerounais Shance Lion.
Legrand Penjo
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Oh pourquoi sa